Depuis déjà 30 ans, un tracteur Valmet 505 et deux générateurs de l’année 1988 sont utilisés sur la station de recherches finlandaise Aboa dans l’Antarctique, et leur vie se poursuit toujours au service de la science.
L’Antarctique est la région au monde la plus froide, la plus soumise aux vents et où l’homme ne peut survivre. C’est la raison pour laquelle elle intéresse les scientifiques spécialistes de l’environnement. En effet, les activités humaines industrielles ne se manifestent pas encore dans l’air antarctique et le continent constitue un gigantesque laboratoire pour les chercheurs. La progression du changement climatique suscite également l’intérêt des scientifiques pour les régions polaires antarctiques.
Trois moteurs diesel Valmet fonctionnent au sein de la station de recherches finlandaise totalement isolée sur la Terre de la Reine Maud. L’un d’eux équipe le tracteur Valmet 505 tandis que les deux autres sont utilisés sur les générateurs pour produire de l’électricité et de la chaleur. La fiabilité des équipements est essentielle pour les chercheurs.
« Ce tracteur nous a bien servi. La batterie est probablement d’origine bien que le tracteur reste en permanence dehors au milieu de la glace. Ce tracteur est un équipement fiable », affirme Esa Vimpari, mécanicien de l’expédition.
Après chaque remisage de 10 mois à l’extérieur, le tracteur démarre en tournant la clé de contact. En pratique, le tracteur comme les générateurs sont utilisés seulement pendant les deux mois de l’été antarctique, période pendant laquelle les chercheurs vivent sur la station.
Les générateurs produisent de l’électricité et de la chaleur
Les deux générateurs cumulent environ 12 000 heures de service discontinu, ce qui n’est pas grand chose pour Vimpari. Leur production de chaleur n’est pas gaspillée puisqu’elle assure le chauffage de la station de recherches. La chaleur des générateurs chauffent le glycol qui circule dans les radiateurs de la station.Au cours de la dernière expédition, Vimpari a séparé le moteur du tracteur et il a réalisé un entretien un peu plus important pour réparer le carter d’huile endommagé après avoir roulé sur un rocher. Ensuite, les travaux de routine se sont poursuivis avec le déneigement et le terrassement. La puissance du vieux Valmet est également nécessaire lorsque la traction des véhicules à chenilles est insuffisante.
« En ce moment, on voudrait déplacer un conteneur. Lorsqu’on a besoin de beaucoup de puissance, le tracteur fait le travail jusqu’au bout et il nous a tiré d’affaire dans de nombreuses situations délicates », affirme Mika Kalakoski, Chef de la logistique de la station antarctique finlandaise.